Même s’il s’aventure cette année sur le terrain des écrans OLED, Sony est loin d’avoir abandonné ses téléviseurs DEL et il fait un pas de plus en avant avec les modèles de sa nouvelle série XBR X900E offerts dans des dimensions de 49, 55, 65 et 75 pouces.
Si, au bout du compte, on ne se retrouve pas en présence d’une nouvelle génération qui offre tout ce qu’il faut pour concurrencer les meilleurs téléviseurs sur le marché, il faut admettre que les XBR X900E en ont dans le ventre et que ce sont des appareils qui sauront plaire à une grande partie de la population. Ces panneaux 120Hz offrent, en effet, l’une des images les plus naturelles pour un DEL, avec un traitement HDR très efficace et une maîtrise presque parfaite des scènes en mouvement. Les performances de ce nouveau téléviseur sont en très grande partie attribuables à la présence du nouveau processeur 4K HDR X1 qui succède au 4K X1 et qui offre plus de profondeur, de textures et de couleurs naturelles que ce dernier. La puce 4K HDR X1 utilise les technologies de remastérisation à base d’objets et le mappage Super Bit 4K HDR en plus de puiser dans un double traitement des données.
L’affichage TRILUMINOS est évidemment encore au rendez-vous et procure ces résultats d’image naturelle, avec une palette plus large qui assure une reproduction vive et fidèle de chaque teinte et de chaque nuance. Ces couleurs sont fidèles à la réalité et nuancées en mode standard et cinéma. Toutefois, l’image des X900E nous paraît quelque peu unidimensionnelle et manque de contraste ce qui l’empêche d’être à la hauteur des téléviseurs haut de gamme qui sont aussi beaucoup plus dispendieux. On note la dégradation de la qualité de l’image (typique pour une dalle VA) quand on la regarde de côté, ce qui n’était pas le cas avec la série précédente. En lecture d’un enregistrement HDR, les X900E performent bien avec leur luminosité élevée grâce à leur nouvel algorithme de rétroéclairage X-tended Dynamic Range™ PRO, leur reproduction sans faille des couleurs, le tout complété par un éclairage dynamique on ne peut plus efficace. Par contre, ces téléviseurs sont parfaits pour être placés dans une pièce très éclairée. Leur luminosité et la texture semi-brillante du panneau donnent une image suffisamment brillante pour éliminer les reflets, de sorte que l’écoute en plein jour est très plaisante. Comme la plupart des téléviseurs minces, les X900E ne brillent pas tellement pour ce qui est des performances sonores. Cela peut aller pour écouter un bulletin de nouvelles ou un téléroman, mais dès l’instant où les basses deviennent importantes, il faut songer à leur adjoindre une barre de son.
Parlons d’Android TV, maintenant. Cette plateforme très chargée et lente est toujours plus difficile à utiliser que ses concurrentes, et l’interface demande un plus long apprentissage. Il faut cependant admettre que l’accès au Google Play Store donne la possibilité de se procurer une tonne d’applications, dont certaines peuvent accroître l’efficacité du système d’exploitation. De plus, une commande vocale a été intégrée afin de faciliter la navigation. Les X900E ont une capacité de stockage de 16Go.
Côté connectivité, les X900E sont très bien équipés : WiFi, Bluetooth, sortie pour casque d’écoute, intégration du Google Cast pilotable par téléphone ou par tablette, affichage d’image du portable par Miracast, partage de photos, trois ports USB. On y remarque aussi quatre entrées HDMI HDCP 2.2 et une sortie audio optique. Mais comme plusieurs autres téléviseurs, si les X900E bénéficient de la fonction Bluetooth, il n’est pas possible d’y jumeler un casque d’écoute sans fil de ce type. Pourtant Sony utilise la version 4.1 du Bluetooth. La seule explication logique serait que cette connexion entraîne encore un très minime délai entre l’image et le son. Un fabricant comme Bose déconseille d’ailleurs d’utiliser ses casques Bluetooth avec un téléviseur à cause de cette possibilité de décalage. Les XBR X900E sont des téléviseurs à l’allure typiquement Sony, avec des lignes épurées attribuables à l’étroitesse du cadre en aluminium, au pied très discret, mais solide, et à une habile technique de dissimulation des câbles.
